EDF s'est fixé l'objectif de pouvoir dépanner 95% des clients en moins de cinq jours d'ici 2015, avec l'espoir de le faire d'ici 2005

Deux ans après les tempêtes de décembre 1999, Electricité de France assure avoir « appris à être plus réactif ». Grâce à sa FIRE (Force d'intervention rapide électricité) créée en juillet 2000, EDF affirme pouvoir rétablir le courant plus rapidement en cas de nouvelle catastrophe climatique, ce dont doute cependant la CGT. Les 26 et 28 décembre 1999, les tempêtes « Lothar »et « Martin » balayaient la France, faisant 92 morts et environ 2 000 blessés. Au plus fort de la crise, le 28 décembre, 3 450 000 foyers répartis sur 90 départements ont été plongés dans le noir. Il a fallu plusieurs semaines à EDF pour rétablir le courant partout. Mille pylônes du réseau à très haute tension (225.000 et 400.000 volts), ont été endommagés, plus de 500 lignes à haute et très haute tension ont été mises hors service. « On a appris à être plus réactif », selon Alain Brière, porte-parole d'EDF et délégué régional en Poitou-Charentes, une des régions les plus fortement touchées. Depuis les tempêtes, a-t-il expliqué à l'Associated Press, EDF s'est dotée d'une force d'intervention rapide (FIRE), opérationnelle depuis l'automne 2000. Elle compte 2 200 hommes répartis en 16 « cohortes », mobilisables « en moins de 12 heures ». Cette force d'intervention rapide est déjà intervenue deux fois : dans le Var en février 2001, lorsque de la « neige collante » a endommagé des lignes, et en décembre dernier en Corse. Le vendredi 14, d'importantes chutes de neige avaient privé 15 000 clients d'électricité. Les 175 personnes de la ''cohorte'' de la région PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur) sont intervenus le samedi et ont ré-alimenté 8 000 clients durant le week-end. EDF s'est fixé « l'objectif de pouvoir dépanner 95% des clients en moins de cinq jours d'ici 2015, avec l'espoir de le faire d'ici 2005 », précise Alain Brière. Autre nouveauté depuis les tempêtes, RTE (Réseau de transport d'électricité, entité d'EDF crée en juillet 2000 et chargée de l'acheminement des hautes et très hautes tensions) s'est dotée de structures similaires avec des groupements d'intervention prioritaires (sept unités régionales d'une trentaine de personnes chacune), mobilisables dans un délai maximum d'une demi-journée. Depuis 1999, EDF indique avoir renforcé son parc de groupes électrogènes. Le parc de secours se compose de 600 groupes de forte puissance, capables de réalimenter un quartier résidentiel, opérationnels immédiatement et répartis sur l'ensemble du territoire. Le parc de réserve, d'autre part, compte 1.600 autres groupes -1.000 pour l'alimentation des maisons individuelles et 600 pour celles d'un quartier complet. Ils sont stockés dans deux sites, à Bordeaux et Aix-en-Provence, en attendant un troisième. ''Il nous manque encore un site de stockage au nord de la Loire'', note Alain Brière. Ces réserves n'entament pas l'optimisme de la direction. Avec les ''travaux de consolidation'' qui viennent de prendre fin, le réseau est ''un peu plus fiable'' qu'avant la tempête, selon M. Brière : 9 100km de lignes moyenne et basse tensions ont été refaits à neuf dont 4 500 en souterrain. Les quelque 1 000 pylônes haute tension détruits, sur les 200 000 du Réseau de transport d'électricité, ont été totalement réparés à la fin du premier semestre 2000. Au total, le coût total des travaux de remise en état et de consolidation est estimé à 540 millions d'euros (3,52 milliards de F). Par ailleurs, EDF se lancera en janvier dans une opération de longue haleine en enfouissant dans les 15 prochaines années 51 000 km de lignes sur les 572 000km de lignes moyenne tension. Cela se fera en particulier dans les zones boisées car les chutes de branches et d'arbres sont la principale cause de dégâts en cas de tempête. Actuellement, 185 000km sont déjà enfouis et 96% des lignes contruites actuellement le sont en souterrain. ''En 2015, il y aura un kilomètre sur deux d'enfoui'', selon M. Brière. Pour la basse tension, EDF propose de sécuriser un point d'alimentation par commune (h

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